
La politique maorie
Les Maoris jouent un rôle dans le monde politique Néo-zélandais, particulièrement par la présence au parlement de deux partis, le parti Maori et le parti Mana (veut dire "Prestige" en Maori) qui n'ont pas la même popularité et ne défendent pas les mêmes idées.
Au parlement Néo-zélandais, il y a deux partis dominants et très populaires :
- Le National party (NZNP, National ou Nats) est né en 1936 suite à la fusion du parti libéral (Liberal Party) et du parti réformateur (Reform Party). Parti de centre droite ayant pour principaux objectifs de stopper les excédents budgétaires de l'état qu'ils considèrent trop nombreux, de redresser l'économie du pays (comme de nombreux autres pays en période de crise) et d'améliorer les services publiques concernant l'accès aux soins, à la santé et au système judiciaire.
- Le Labour party, fondé en 1916 parti travailliste socio-démocrate de centre gauche qui a plusieurs objectifs politiques, notamment libéraliser l'immigration (et principalement ce qu'ils appellent l'immigration "qualifiée" de personnes souhaitant apporter un plus à l'économie néo-zélandaise), modifier la reddition des comptes et la déclaration des dépenses du gouvernement, rendre les fonctions publiques plus "commerciales" avec des chefs d'entreprise au lieu de secrétaires permanents et enfin, le plus important à nos yeux: faire de la langue Maorie une langue officielle (objectif atteint): On peut voir sur ce point une des formes d'intégration des Maoris.
Les autres partis sont importants mais minoritaires, comme le parti Maori et le parti Mana: on parle de parti Maori selon des critères d'idéologie politique et pas forcément sur la présence de représentants Maoris au sein du parti, puisqu'il y a dans les autres partis aussi des personnes d'origine Maorie.
Le parti Maori a été créé en 2004. Parmi ses objectifs: promouvoir une société juste et équitable, travailler pour l'élimination de la pauvreté et de l'injustice et créer un environnement où les soins et le bien-être de son prochain sont important.
Ses valeurs sont l'hospitalité, la générosité et le respect mutuel, l'altruisme et la diplomatie, il prône la construction de l'unité par l'humilité et les donations.
Ses revendications : Il considère que le littoral et les fonds marins appartenaient autrefois aux Maoris avant l'arrivée des britanniques et qu'ils doivent donc leur être restitués, il réclame une diminution des taxes et l'enseignement de l'histoire des Maoris et du Pacifique dans toutes les écoles en Nouvelle-zélande.
Le parti Maori constitue une large minorité au sein du parlement Néo-zélandais avec 4 sièges sur 121.
Le parti Mana (veut dire "Prestige" en Maori) a été fondé en 2011 par Hone Harawira après la démission de ce dernier du parti Maori.
Les représentants du parti Mana ont seulement 1 siège sur 121 et restent une minorité par rapport aux autres représentants des autres partis.
Les principaux objectifs de ce parti sont d'abord au niveau financier d'établir diverses taxes comme celle sur les transactions financières ou bien d'en abolir d’autres comme la taxe sur les produits et services, de nationaliser des monopoles et duopoles, au niveau politique il réclame une représentation égale pour chacun des partis au parlement, et au niveau social l'instauration d'une éducation gratuite pour tous les néo-zélandais, de l'emploi pour tous, 20.000 nouvelles maisons refuges pour les plus démunis, un salaire minimum de 15$/heure pour tous les travailleurs et la lutte contre les méfaits du tabac et de l’alcool, principaux fléaux touchants les populations Maories défavorisées.

Les partis Maoris dénoncent le Traîté de Waitangi du 6 février 1840 : traité entre les colons britanniques et les Maoris selon lequel ces derniers s'engageaient à accepter l'achat de terres en Nouvelle-Zélande par les anglais en échange d'une garantie de salaires élevés pour tous les travailleurs agricoles Maoris qui voudraient bien travailler sur ces nouvelles terres anglaises.
Ils considèrent le traité de Waitangi comme une fraude dont les pakehas se seraient servis afin de voler les terres des Maoris. Certains Maoris revendiquent l'abandon de tout ce qu'ils considèrent être comme représentatif de la "domination pakeha".
Ce problème avait engendré des manifestations particulièrement violentes à l'occasion de la fête nationale du traîté de Waitangi en 1980.
De plus ce sont aussi les différences de conditions de vie au niveau du logement, de l'hygiène et du travail que souhaitent dénoncer les membres des partis Maori et Mana, car ce sont les populations maories qui sont souvent les plus touchées par les problèmes d'emplois, de logement, d'éducation…
D'après les principes défendus par les partis Maoris et les problèmes visibles contre lesquels se battent ces deux partis (emplois, logement, pauvreté, conditions de vie...), ainsi que les violences potentielles apparaissant, nous pouvons nous demander si les Maoris ont réussi leur intégration aujourd'hui puisque de nombreuses inégalités et problèmes perdurent encore.
Par ailleurs, même si les Maoris ont un certain nombre de sièges au parlement, ils restent une minorité par rapport aux autres représentants des autres partis on peut donc voir une infériorité en terme de représentation et donc encore une faille dans leur intégration ?

Le parlement est constitué d'une seule chambre : la chambre basse

Enfin, la politique gouvernementale de discrimination positive a permis à la population maorie de sortir de la pauvreté et de la marginalité dans lesquelles elle vivait jusque dans les années 1980.
En effet, le gouvernement pratique une politique en faveur des Maoris ; depuis une vingtaine d’années, le principe de discrimination positive est appliqué en Nouvelle-Zélande. Il se base sur le respect des différences ethniques et culturelles existant entre les communautés. Les Maoris, premiers habitants de l’archipel, représentent un peu moins de 15 % de la population, et à ce titre, ils bénéficient d’aides spécifiques pour l’éducation. De même, qu’un quota de sièges leur est réservé au Parlement.